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Service pour les professionnels de l’information

Le service pour les professionnels de l’information (SPI) est dirigé par le père Laurent Stalla-Bourdillon. Ce service est destiné à tous les acteurs du monde des médias.

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Le diocèse de Paris veut s’ouvrir davantage aux médias

Le diocèse de Paris veut s'ouvrir davantage aux médias

Dans une lettre détaillant ses priorités pastorales pour l’année à venir, l’archevêque de Paris, Mgr Michel Aupetit, annonce la création d’un service à destination des professionnels de l’information.

Son objectif : lutter contre l’inculture religieuse dans le monde médiatique.

Ces dernières semaines, le traitement médiatique des actualités telles que la pédophilie dans l’Église ou encore les propos du pape sur l’homosexualité ont illustré un constat dressé depuis plusieurs années déjà par le père Laurent Stalla-Bourdillon, à savoir une « certaine méconnaissance des structures de l’Église ou même de son enseignement ». Cette tendance a conduit Mgr Michel Aupetit à demander à l’ancien « aumônier des parlementaires » de créer un Service pour les professionnels de l’information (SPI).

Dans une lettre adressée aux prêtres et bénévoles du diocèse, l’archevêque de Paris explique que « le monde médiatique a pris une importance majeure dans la société, en particulier dans la formation de l’opinion ». « Le danger serait que l’Église le considère avec méfiance, alors que ce monde peut nous offrir des moyens inédits de compréhension de la foi chrétienne », ajoute-t-il.

La nécessité d’une plus grande ouverture de l’institution
La forme de ce service à destination des professionnels de l’information reste pour l’heure à définir, car l’ancien curé de la paroisse Sainte-Clotilde, dans le 7e arrondissement de Paris, se donne un an de consultations avant de lancer réellement l’initiative. Si la lettre de Mgr Aupetit parle d’un service créé à l’image de celui de l’Assemblée nationale, la nouvelle structure ne comporte pas l’épithète « pastoral », contrairement à son aînée du monde politique.

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L’objectif, en tout cas, est double. D’une part proposer des enseignements sur la foi catholique, d’autre part fluidifier les relations entre le monde des médias et l’Église à l’occasion de rencontres informelles ou de voyages à Rome.

Pour les formations, le diocèse de Paris pourrait s’appuyer sur le Collège des Bernardins, université catholique au cœur de Paris qui ouvre déjà ses portes à qui le souhaite pour des séminaires sur la foi chrétienne. Dans sa lettre, sans toutefois faire un lien clair entre le SPI et les Bernardins, Mgr Aupetit insiste sur la nécessité d’une plus grande ouverture de l’institution du 5e arrondissement aux laïcs, alors qu’elle fête son 10e anniversaire cette année.

« Les médias de nos jours font l’opinion et sont souvent le seul et unique canal d’information religieuse »
Ce projet enthousiasme d’ailleurs certains membres de l’Église qui se prennent à rêver d’un « IHEDN catho », du nom de l’Institut des hautes études de défense nationale qui propose des séminaires à destination d’un public choisi. « C’est en effet le terme utilisé récemment par Mgr Olivier Ribadeau Dumas (porte-parole de la Conférence des évêques de France, NDLR), explique le père Stalla-Bourdillon. C’est un très bel exemple d’une institution méconnue, qui suscitait de la méfiance et qui a réussi à s’ouvrir », ajoute-t-il comme pour confirmer l’ambition. Bien que ce modèle soit dans la tête des créateurs du SPI, les moyens mis à disposition semblent bien inférieurs au puissant institut de formation lié à l’armée.

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« Si une formation transparente nous permettait de mieux comprendre le rôle de l’Église et d’en rencontrer ses acteurs, cela pourrait me séduire », se réjouit Romain, journaliste pour une chaîne d’information en continu et déjà auditeur junior de l’IHEDN.

Durant l’année, le père Stalla-Bourdillon va donc rencontrer à la fois les personnes susceptibles, au sein de l’Église, de l’aider dans sa tâche, mais surtout « l’incroyable diversité des acteurs médiatiques ». Car, celui qui a longtemps fréquenté les élus le sait, l’enjeu pour peser suffisamment dans le monde des médias est de disposer d’un réseau solide, dans la presse écrite, les télévisions et les radios. « Les médias de nos jours font l’opinion et sont souvent le seul et unique canal d’information religieuse de la population dans une société sécularisée », souligne-t-il. Or, c’est bien ce qu’il a retenu de son écoute attentive des parlementaires : « Les politiques sont obsédés par le pouvoir médiatique, ils savent que plus ils pèsent dans cette sphère, plus ils seront écoutés. » À l’Église, désormais, de se jeter dans le grand bain.


Père Laurent Stalla-Bourdillon

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