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Fratelli Tutti : la dernière lettre du pape François sur la fraternité. #Chapitre4

Dans ce 4eme chapitre, « UN CŒUR OUVERT AU MONDE », le pape François élève sa réflexion au niveau des relations entre les Etats.
Il engage à prendre les mesures permettant d’œuvrer à la fraternité universelle à décider de les mettre en œuvre avec un cœur ouvert au monde.

Si l’affirmation de la fraternité n’est pas une abstraction, elle doit se concrétiser.
Accueillir, protéger, promouvoir et intégrer les personnes migrantes et toutes les personnes marginalisées est une nécessité. A ceux qui s’inquiètent, François tient qu’il est possible de valoriser et de conserver les identités culturelles et religieuses, pourvu qu’elles soient vécues sous le signe de la fraternité humaine.

Et François souhaite faire redécouvrir la gratuité, même au niveau des pays. Il la définit comme la capacité de « faire certaines choses uniquement parce qu’elles sont bonnes en elles-mêmes.

Agir sans attendre aucun résultat positif ou quelque chose en retour » est une manière de répondre au don de ce monde qui ne nous a rien couté, au don de cette vie qui ne nous a rien couté. Dieu les donne toujours gratuitement.

Dès lors, l’accueil gratuit peut inspirer une culture sociale et politique et pacifier l’avenir.
Celui qui ne vit pas la gratuité fraternelle fait de son existence un commerce anxieux ; il est toujours en train de mesurer ce qu’il donne et ce qu’il reçoit en échange.

Pour œuvrer à un monde ouvert à l’amitié et à la fraternité, il faut conjuguer le local et l’universel et établir une saine tension entre mondialisation et localisation. C’est le cœur de ce chapitre.

François voit le danger de vivre en se méfiant les uns des autres.
Va-t-on se refermer ou se laisser enrichir par d’autres cultures et se solidariser avec les drames des autres peuples ?

Cette disposition suppose de comprendre qu’on ne peut tout obtenir par soi-même. Les autres sont constitutivement nécessaires à la construction d’une vie épanouie.

Peut-être avons-nous été éduqués dans cette peur et dans cette méfiance. Mais selon l’esprit de François, le tout est supérieur à la somme des parties. L’unité est un bien supérieur à l’addition des intérêts particuliers.

Aujourd’hui aucun État national isolé n’est en mesure d’assurer le bien commun de sa population.

Alors ou bien nous nous sauvons tous, ou bien personne ne se sauve. François engage les responsables à rechercher un ordre juridique, politique et économique qui tend au développement solidaire de tous les peuples.

Bonne lecture.


Père Laurent Stalla-Bourdillon

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